Conférences

Conférence grand public - Les conséquences d'un infarctus : de la recherche au laboratoire… à l'application clinique

Animée par le Docteur Florence Pinet, Directeur de recherche Inserm U 1167 (Inserm, Institut Pasteur de Lille, Université de Lille)


L’équipe du Dr Florence Pinet recherche des biomarqueurs associés aux maladies cardiovasculaires et  en particulier aux conséquences d’un infarctus du myocarde pour prédire l’évolution du cœur de ces personnes. On sait de mieux en mieux prendre en charge un infarctus dans les premières heures-semaines-mois. Dans 90% des cas, tout se passe à peu près bien dans la première année. Le cœur va compenser plus ou moins bien les 10-20-45 % de perte du muscle cardiaque, en se déformant, en grossissant en certains endroits. C’est ce qu’on appelle le remodelage du cœur qui survient chez au moins 30 % des patients mènera pour 10% à une insuffisance cardiaque grave, cette incapacité progressive du cœur à faire face aux besoins de l’organisme en oxygène et éléments nutritifs. Après un infarctus du myocarde, si une évolution délétère du cœur survient, elle est associée dans 50% des cas au développement d’une insuffisance cardiaque, conduisant à un risque de décès du patient dans les années suivantes.

L’objectif de l’équipe est de mettre au point un outil pronostic qui pourrait faire partie intégrante de la prise en charge et s’avérer utile pour la sélection des patients identifiés à «haut risque» en recherchant dans les prélèvements sanguins de ces patients, par des approches de criblage «omique» permettant de détecter et quantifier 5000 molécules dans chaque échantillon.

L’équipe du Dr Florence Pinet travaille en étroite collaboration avec le service de cardiologie du CHRU de Lille et analyse les échantillons  sanguins de cohortes de patients insuffisants cardiaques dans le but d’identifier des marqueurs de cette maladie. Tout cela est encore de la recherche mais ce serait pour les cardiologues un outil très important de pronostic, facilement utilisable. L’insuffisance cardiaque concerne  10 % des personnes âgées de plus de 70 ans. On pourrait ainsi les traiter plus tôt et mieux et sélectionner les personnes qui présentent un risque accru de complications ou de décès.