Expositions

Cultures sauvages - Marie van de Walle

L’exposition Cultures sauvages part d’une expérience, celle d’une résidence de plusieurs jours dans des laboratoires scientifiques de l’Université de Lille en 2020 et 2021. Une immersion où des liens se créent, où les pratiques s’entrecroisent, où les processus se mêlent et les démarches s’entrechoquent.

Cette résidence s’est déroulée, dans le cadre de la biennale “Watch this space” organisée par le réseau d’art contemporain 50° Nord, à l’Université de Lille avec l’aide de deux scientifiques : Ségolène Arnauld, ingénieure Plateforme technologique agro-alimentaire de Polytech Lille, et Caroline Rambaud, chercheuse et maîtresse de conférence à l’Institut Charles Viollette.

Ce temps partagé avec des chercheurs permet à Marie Van de Walle de faire le constat de l’utilisation d’une matière commune : l’agar-agar.

Il est employé dans les laboratoires comme ingrédient de base des milieux de culture, pour faciliter la culture in vitro de plantes et de micro-organismes comme les cellules, bactéries, levures, moisissures à des fins d’étude.
L’artiste, quant à elle, utilise l’agar-agar dans ses recherches de créations de nouveaux matériaux. Le caractère évolutif de cette substance est déployé formellement ; parfois comme matière souple prenant les propriétés du tissu, coulée à l’état liquide, ou parfois comme support de développement
de micro-organismes.

Ici, tout se dégrade, les œuvres sont évolutives, la matière craquelle, se rétracte, les formes et les couleurs changent en interaction avec notre environnement : le temps, la température de la pièce, la lumière du soleil, l’air et les micro-organismes qui interagissent dans notre écosystème commun.
Marie Van de Walle propose une fiction utopique où la matière raconte une histoire, un monde fait d’interdépendances et de connexions entre le visible et l’invisible.